Pourquoi vendre une bourse d’étude ?
Je ne vais pas passer par quatre chemins. Très sincèrement, je me demande pourquoi ? Pourquoi vendre une bourse d’étude ? Une question qui me hante depuis un bon moment. Vous vous posez sûrement la même question que moi. Peut-être bien avez-vous la réponse. Si c’est le cas, s’il vous plaît, aidez-moi à comprendre alors. Venez m’expliquer le « pourquoi » de ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur. Peut-être que c’est l’évolution des choses qui m’échappe. C’est vraisemblable ! Peut-être que je ne comprends pas « français ». C’est probable ! Peut-être que je ne sais pas ce que signifie « bourse d’étude ». C’est possible !
Les différentes définitions d’une bourse d’étude…
Mais ce que je sais que c’est que selon Wikipédia : « une bourse d’étude est une attribution d’argent à un étudiant en vue de lui permettre de poursuivre ses études et d’obtenir une meilleure éducation » Et d’ajouter ceci : « les bourses d’étude sont généralement accordées sous conditions de ressources ou de mérite ». Vous me diriez peut-être que c’est Wikipédia (un site très peu crédible, je vous le concède). Alors, que nous dit le site officiel de l’administration française (Service Public) ? Il écrit noir sur blanc, une bourse « est accordée à l’étudiant qui a des difficultés matérielles pour poursuivre des études supérieures ». Voulez-vous encore une autre définition? Pas de souci, c’est gratuit (je vous en prie) ! Le site etudiants.ch est encore plus strict dans sa définition : « une bourse correspond à un certain montant versé à titre d’aide aux études et qui ne nécessite pas d’être remboursé ».
Acquisition d’une bourse d’étude = mérite ou manque de moyens financiers…
Les définitions, il y en a des dizaines voire des centaines par-ci, par-là. Voilà qui est clair sur la compréhension d’une bourse d’étude. Alors question, je vous la repose (encore) : Pourquoi vendre une bourse d’étude ? Je n’arrive pas à comprendre l’intérêt de vendre des bourses d’études, des prises en charge censées être gratuites. Une bourse ou une prise en charge d’étude s’acquiert à partir de deux (2) conditions principales : le mérite ou le manque de moyens financiers.
Difficile d’acquérir une bourse d’étude en Afrique …
Les bourses d’études, il faut le dire, sont une denrée rare et même très rare en Afrique. Pour les acquérir, comme on le dit, il faut se réveiller de bonne heure, braver toutes sortes d’étapes sans jamais être certain de les obtenir. C’est peut-être pour cette raison que des personnes cupides et malhonnêtes se plaisent à vendre ces bourses qu’elles reçoivent elle-même gratuitement. Ce sont des personnes qui travaillent ou qui ont des entrées (relations) dans des ministères, institutions, ONG… où proviennent généralement ces bourses.
Bourse d’étude, un moyen de commerce et de corruption…
Oui, c’est un bon marché et un excellent moyen pour escroquer, gruger des parents, élèves ou étudiants qui deviennent des victimes. Bonjour corruption, fraude… Comment peut-on vendre ces bourses à des élèves, étudiants qui ne possèdent pas suffisamment de moyen financiers mais qui aspirent à un avenir meilleur. Comment peut-on vendre des bourses parfois à des étudiants/élèves qui parfois sont très brillants, qui ne demandent qu’à être encouragés. Mais comme ceux-ci désirent tellement étudier à l’étranger, ils succombent à la tentation.
Quand ces bourses d’étude sont vendues aux yeux et aux sus de tous…
Et cela se passe aux yeux et aux sus de tous comme si cela est tout à fait normal. Normal oui, parce qu’à Abidjan, par exemple, les annonces concernant les bourses ou prise en charge d’études sont affichées au grand public dans des espaces stratégiques : rues, arrêts de bus, marchés etc. On peut lire par exemple « Bourses d’études disponibles pour l’Inde : 2 millions 500 milles F CFA toutes filières prend en compte les études et l’hébergement pendant 3ans. Contactez XXX… » Ou ceci « Prise en charge 100% disponibles toutes filières et toutes écoles. Infoline : YYYY… ».
Acheter une bourse c’est appliquer le proverbe « Qui ne risque rien n’a jamais rien »…
Les mesures n’en parlons pas parce s’il vous plaît parce qu’il y en a pas. Le gouvernement a assez de problèmes à régler pour en rajouter. A vrai dire, celui ou celle qui va acheter ces bourses d’étude est lui-même responsable de ses actes et tout ce qui arrivera. Si ça marche tant mieux, dans le cas contraire tant pis ! On pourrait appeler ça ironiquement « gagné – gagné ; perdu perdu » comme au marché d’Adjamé (commune commerciale d’Abidjan).
A qui la faute ? À ceux et celles qui vendent ou qui achètent ces bourses ou prises en charges d’études ? Dans tous les cas, tout le monde est responsable dans cette affaire !
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