Préfecture : le carrefour des benguistes

Article : Préfecture : le carrefour des benguistes
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7 août 2015

Préfecture : le carrefour des benguistes

C’était un 19 août. Je débarquais à l’aéroport d’Orly de Paris. Dans quelques jours ça fera un an jour pour jour que je séjourne au pays des benguistes. Le visa long séjour que m’a accordé l’ambassade de France en Côte d’Ivoire expirera. Dommage !

L’OFFI, l’organisme ou la mère des benguistes

A mon arrivée, il fallait que je me présente à l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Chose que j’ai faite quelques semaines plus tard. Question de se faire enregistrer, de certifier, mais aussi et surtout de « sécuriser » mon visa d’étudiant d’un an. Un visa qui de facto, se présente comme étant le premier titre de séjour.

En fait, l’OFII est la première mère de tout benguiste ou nouveaux étrangers. Si vous venez pour la première fois pour un séjour de plus de trois mois en France, votre maman est là. Elle vous y attend. Elle vous accueillera à bras ouverts, mais pas pour longtemps.

Après ce premier contact, fini les rapports mère-enfant. Il faut aller voir ailleurs. Vous êtes majeur maintenant. Un an, ce n’est pas un mois ! Encore moins un jour ! Cet ailleurs-là, n’est autre que la préfecture.

Ah, la préfecture, le lieu par excellence de tout benguiste en France ! L’un des lieux les plus visités. Oui ! Qui est-ce qui vous a dit que c’était la tour Eiffel ? Faux ! (Rires). La préfecture vaut mille fois mieux que la tour Eiffel, que la Défense, que les Champs-Elysées, etc., pour un benguiste.

La tour Eiffel
La tour Eiffel Crédit libre : Pixabay.com

Sinon, vous risquerez de vous retrouver au pays de « si je savais ». Eh oui pour avoir osé négliger Dame Préfecture. Le tout sanctionné par le fameux diplôme OQTF entendez par-là : Obligation de quitter le territoire français. Quel toupet ! On ne badine pas avec cette grande dame-là ! Elle passe avant tout. Après, vous pourrez visiter tous les sites touristiques que vous voulez. (Rires).

La préfecture, lieu de prédilection des benguistes

Lorsqu’un benguiste reçoit un courrier avec le sceau « Préfecture », son cœur descend jusque dans son bas-ventre. C’est automatique. Et vice-versa. Lorsque l’un de vos proches vous dit : « Je vais à la préfecture demain », dites-lui seulement : « Bonne chance mon frère, ma sœur ». N’ajoutez rien !

A la préfecture, les rangs sont kilométriques, voire « gigamétriques ». Surtout dans les grandes villes comme Paris. Que vous le vouliez ou non, vous irez à la préfecture de gré ou de force. Quel que soit votre âge, votre sexe, votre statut où je ne sais quoi d’autre encore. Tout le monde se retrouve là-bas, enfin les benguistes en majorité.

File d'attente benguistes prefecture
C’est comme ça la file d’attente devant les préfectures pour les benguistes Source : Pixabay

Chacun est présent pour le précieux titre de séjour. Ça se bouscule, ça se piétine ; ça se plaint. On s’assoit, on se lève. Certains entrent, d’autres sortent, pile de dossiers en mains.  Bref, ça bouge à la préfecture. Vous voyez, c’est plus qu’un site touristique non ? Je vous l’avais dit ! (rires). Alors, si vous avez rendez-vous à la préfecture la matinée, vaut mieux fermer un seul œil durant la nuit.

Attention à ce que les dossiers soient complets

Gare à vous si votre dossier n’est pas complet ou en ordre. Les pièces et justificatifs à fournir ? Non, ne me demandez pas. Vous risquez d’avoir des céphalées pour rien. Malgré tout, on aime la préfecture – pardon, on l’adore ! Il y a trop de tralalas ? Oui mais les benguistes sont déjà habitués. C’est une question d’habitude parce que chaque année, c’est la même routine. Comme dirait l’autre, donner aux benguistes ce qui est aux benguites (rires).

Ah oui j’oubliais une chose. Comment pouvais-je oublier une si grande nouvelle ?! Selon la nouvelle loi sur l’immigration, le titre de séjour sera pluriannuel. Ce n’est pas bien grave, on se verra chaque deux ou quatre ans : D (Evidement, il y a des conditions).

Nanterre Prefecture
Façade de la préfecture de Nanterre, en banlieue parisienne. Crédit libre : Wikipedia common

Bon, je crois bien qu’il est temps de vous laisser. Je dois rassembler et vérifier mon dossier. Demain, je pense bien que j’irai à la préfecture. Là-bas, je rencontrerai mes frères et sœurs maliens, guinéens, camerounais, sénégalais, togolais, ivoiriens… bref tout le monde ! Ça sera chouette et intéressant non ? On se retrouvera au QG (quartier général), à notre carrefour : la préfecture.

PS : Retrouvez encore plus d’articles sur mon blog ; à très vite !

 

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Commentaires

Gilbert LOWOSSOU
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Alors bonne chance pour demain!haha
ça en fait des choses à savoir!

Benjamin Yobouet
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Haha? merci bien très cher Gilbert. Oui beaucoup de choses à savoir...

On se donne RDV dans un nouveau billet. Merci d'être passé.

Bien à toi !

Lucrece
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pas toujours facile la vie de benguiste :) ...

Benjamin Yobouet
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Eh oui ça tu l'as dit. Mais ne dit-on pas que rien n'est facile dans la vie? :D

Jean Hubert BONDO
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Il faut donc du courage et des jambes de fer pour attendre son sort à la préfecture !

Surtout pas entendre cette maudite phrase dont tu as parlé: '' obligation de quitter le territoire français ''.

Ton billet réveille ceux qui voyagent. Bien raconté. Merci.

Benjamin Yobouet
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lool ah oui du courage merci bien pour ton commentaire Jean Hubert