Roucascades : ces danses ivoiriennes qui font de plus en plus peur !
A Abidjan et partout en Côte d’Ivoire, inutile aujourd’hui d’esquisser quelques légers pas de danse pour impressionner quiconque. Que nenni ! Il faut plutôt sauter, descendre, tomber, retomber, trembler, transpirer, se coucher, se relever et pourquoi pas se secouer, se trémousser…
Bref, il faut exécuter des acrobaties de toutes sortes comme si l’on était électrocuté par toute l’intensité de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE). Quelle est cette manière de danser, quelle est cette manière d’exprimer sa joie en dépensant autant d’énergie physique ?
On vous répondra tout simplement que c’est la mode. On vous dira même que cette tendance-là se nomme : « Roucascades ». On n’y peut rien, c’est comme ça depuis l’avènement et le développement de la musique Coupé–Décalé. 12 500 volts, Aigle de pigeon, Nongon, Zoropôtô, Okenpkin, Tchoucou tchoucou, Gbinchin Pintin, Trapaty Lomber…, voici entre autres des noms de danses qui ont fait gémir et continuent d’éblouir plus d’un en Côte d’Ivoire.
Les DJ ivoiriens et leurs danseurs nous donnent de jour en jour le tournis. Lorsque je regarde un clip ou une chorégraphie à la télévision, je chope le vertige. Lorsque je tombe sur un spectacle ou un concert de ces artistes du Coupé- Décalé : les céphalées me guettent. Lorsque je vois des jeunes et surtout des gamins imiter ces danses dans la rue, je ne peux qu’être inquiet, en vérité, j’ai grand peur.
Eh oui, le pis dans tout ça, c’est que les enfants ont épousé cette nouvelle tendance. Il suffit de suivre l’émission Wozo Vacances sur la chaîne nationale où ils exécutent et font des acrobaties spectaculaires. Ces modes de danses ne vont pas sans conséquence : soit on se blesse carrément, soit on se casse facilement un membre ou une partie de son corps, peu importe qu’on soit grand ou petit et patati et patata.
Est-ce là l’objectif d’une danse ou le but de cette tendance ? Passer de la joie à la tristesse ? Je pense sincèrement que non ! Il est temps de tirer la sonnette d’alarme sur certaines attitudes juvéniles qui s’avèrent parfois dangereuses. Il y va de la santé, mais aussi, et surtout la vie de tous. Lorsque nous danserons pendant ces fêtes, n’oublions pas de faire attention. De grâce, ne vous cassez pas les jambes ni le crâne.
Je vous laisse en compagnie d’une démonstration vidéo version danses Roucascades ivoiriennes, cliquez ici.
Vous avez dit « Rouscacades » ? Joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et tous !
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