A chacun « son » appel de Daoukro
L’appel de Daoukro émis par Henri Konan Bédié, dans le cadre des présidentielles de 2015, a été adopté le samedi dernier. 98% des membres du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont dit « oui » à la candidature unique d’Alassane Ouattara. Un appel non suivi par d’autres membres principalement les « quatre grands » ou frondeurs ; d’où chacun son appel…
S’il y a un nouveau vocabulaire adopté dans les débats politiques en Côte d’Ivoire et qui marche fort ces derniers mois, ce n’est autre que « l’appel de Daoukro ». En effet, en dépit des dénonciations, des contestations, des défections, rien n’y fit. Rien, aucun de ces moyens n’a pu étouffer cet appel lancé à Daoukro et entendu à Abidjan le samedi dernier par 3787 membres réunis en Congrès. « Un plébiscite incontestable » selon le président du PDCI, qui confirme la candidature unique d’Alassane Ouattara aux prochaines présidentielles.
Pendant ce temps, comme plusieurs autres, l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale Jérôme Kablan Brou et le député Bertin Kouadio Konan ont brillé de leur absence à ce congrès. Pour ces « quatre frondeurs », ce n’est pas un appel à suivre. Ils appellent à la démocratie et la représentation du parti aux élections de 2015.
Il y a décidément deux (2) appels : l’appel de « Daoukro » et l’appel des quatre frondeurs. Chacun va bon train dans les appels politiques en Côte d’Ivoire : à chacun son appel. Le grand parti d’Houphouet Boigny reste ainsi plus que jamais divisé même après l’adoption de l’appel de Daoukro.
Au lendemain de la crise post-électorale qu’a connu le pays en 2011, n’est-il pas judicieux d’adopter un seul appel pour l’intérêt de tous ? Oui un seul appel favorable à l’instauration de la paix et au développement du pays. Ce ne serait pas l’appel de Daoukro ni l’appel des « quatre grands » ou des frondeurs mais plutôt l’unique et vrai appel de « Côte d’Ivoire » si nous souhaitons atteindre l’émergence à 2020.
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