Je me rappelle la Côte d’Ivoire d’autrefois

8 octobre 2014

Je me rappelle la Côte d’Ivoire d’autrefois

Je me rappelle comme si c’était hier. Je me rappelle que l’on vendait un œuf à 50F Cfa. Mais aujourd’hui, si vous n’avez pas 75 ou 100 F Cfa, ce n’est pas la peine ! Je me rappelle aussi  ces vendeuses devant notre cour qui faisaient de grosses et belles bananes douces à 25 F Cfa l’unité.

La Côte d’Ivoire d’autrefois, une belle époque

Je me rappelle l’époque à laquelle moi et mes potes de quartier nous achetions des bonbons, des biscuits, des chocolats et autres. Mais surtout les chewing-gums à 10 F Cfa. Aujourd’hui, pour un seul « hollywood », il faut le négocier à 20 F Cfa. Je me rappelle cette époque-là où maman, papa, féli ma grande sœur et moi, nous allions au « ciné » voir de grands films souvent à « treich » à l’entente, des fois à Saguidiba du côté de « Yop » ou aux 220 logements au cinéma Liberté. Aujourd’hui, pardonnez, faites semblant de passer devant ces lieux et vous verrez qu’il n’existe aucune salle de ce genre. C’est dommage !

Je me rappelle également si je ne me trompe pas, ces moments où l’on cherchait avec torche des fonctionnaires, des personnes dans les entreprises publiques comme privées pour aller travailler dès qu’ils obtenaient leurs diplômes. En tout cas, il y avait travail à gogo. Mais aujourd’hui là tchiéé ! Ceux qui ne travaillent pas sont plus nombreux que ceux qui travaillent même.

Cahier de souvenir

La côte d’Ivoire était paisible et plus sécurisée

Comment ne pas se rappeler cette belle et paisible époque où on sortait comme on voulait, à l’heure qu’on voulait, n’importe où sans être agressé par qui que ce soit. Que dis-je sans craindre l’insécurité en général. On ne connaissait d’ailleurs pas le mot « crise ou guerre ». Aujourd’hui, comment comprendre que tu empruntes un taxi que tu payes avec ton propre argent, le chauffeur t’agresse dans son véhicule et puis « ça ne va pas quelque part » ; ô mon Dieu où sommes-nous ? Suivez mon regard et vous comprendrez beaucoup de choses.

Je me rappelle « Mamie j’ai faim » aussi, la vieille chez qui on mangeait à gogo. Là-bas, attiéké 25 F Cfa et poisson 25 F Cfa seulement nous rassasiait. Quand j’y pense encore cela me fait rire. Pourtant aujourd’hui, même attiéké 150 F Cfa avec « gouassou » (ça veut dire cadeau) ne fait rien à un estomac affamé.

Je me rappelle ces soirs où maman m’envoyait chez le Mauritanien du quartier acheter un gros savon à 150 F Cfa, un bon kg de riz à 125 F Cfa et souvent une bonne quantité d’huile à 25 F. Je n’oublie pas le charbon à 50 F chez tantie Awa qui suffisait largement pour la cuisine. Aujourd’hui ? Impossible de demander le prix d’un sac de riz, de charbon, une bouteille d’huile encore moins un savon « Kabakrou ».

Je me rappelle comme si c’était hier ces dimanches où nous allions voir ma « mémé » dans un autre quartier d’Abidjan. Je m’asseyais sur les pieds de maman dans le « Wôrô-wôrô » et elle payait 30 F je dis bien 30 F Cfa pour le transport. Le bus, lui ne coûtait que 60 F. Mais où est passée cette magnifique époque ? Même pour se rendre au marché à l’autre bout de la rue aujourd’hui, le taximètre te dira avec un large sourire « ça fait 200 F ».

Je me rappelle, je me rappelle. Ah je me rappelle tellement de choses bonnes de ces époques. Aujourd’hui, tout a changé ! SVP, aidez-moi à revivre ces bons moments. Oups, j’oubliais, nous sommes en 2014 ! Mais cela ne m’empêchera pas de me remémorer ce passé. Félix Houphouët-Boigny n’a-t-il pas dit que : « Le bonheur, on l’apprécie lorsqu’on l’a perdu » ? Comme disent les Américains : I’m remember… Always !

Pigistalement_Votre…!

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Commentaires

Jorhusse
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eh oui !!! eh oui ! ! c'était au temps de NANAN

Benjamin Yobouet
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sisi, tu n'a pas tort...!

Anne Christelle
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J'ai revu cette belle CI en 2014 et la dernière fois avant c'était en 98, e t oui elle avait bien changé...Une chose demeure, ce bel humour ivoirien qui est je le pense votre plus grande force, la preuve aussi avec cet article...

Benjamin Yobouet
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ouii ça fait plaisir de savoir que tu ais mis les pieds dans "cette Côte d'Ivoire" qui somme toute demeure belle et unique. Ouii, l'humour fait partie de notre credo et je pense bien aussi avec les camerounaises comme toi rire . Cordialement merci d’être passé par ici.

Grace Bailhache
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Très bel article Benjamin....
C'est amusant car les personnes que j'entendais parler ainsi étaient en général des adultes frisant les 50 ans et aujourd'hui, cet âge baisse de plus en plus...

Comme quoi la nostalgie n'a pas d'âge...

Grace

Benjamin Yobouet
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Oui,Grâce,j'avoue qu'aborder un tel sujet "tabou", il faut de l'humour lol. Pour ami, je crois qu'il a compris le message lol.

Merci pour ta contribution, bien à toi.

Grace Bailhache
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Ah oui, çà y'est je comprends pourquoi j'étais persuadée que tu avais répondu à mon commentaire sur le sujet, et, j'ai été bien surprise de ne pas pouvoir t'y répondre...Et je le retrouve ici...Humm Benji, tu n'aurais pas du reprendre un petit verre avant de consulter ton blog....SouRIRES !

Benjamin Yobouet
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Merci d'être passée une fois de plus très chère Grâce :) !

Benjamin Yobouet
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Lol, comme quoi, ayant la vingtaine, j'éprouve de la nostalgie pour mon pays. Un peu "spécial" comme tu l'as dit mais c'est ça. J'ai envie de dire comme toi, il n'y a pas d'âge...

Merci d'être passé sur mon blog. J'ai fait un p'ti sur le tien, c'est vraiment sympa.