Je me rappelle la Côte d’Ivoire d’autrefois
Je me rappelle comme si c’était hier. Je me rappelle que l’on vendait un œuf à 50F Cfa. Mais aujourd’hui, si vous n’avez pas 75 ou 100 F Cfa, ce n’est pas la peine ! Je me rappelle aussi ces vendeuses devant notre cour qui faisaient de grosses et belles bananes douces à 25 F Cfa l’unité.
La Côte d’Ivoire d’autrefois, une belle époque
Je me rappelle l’époque à laquelle moi et mes potes de quartier nous achetions des bonbons, des biscuits, des chocolats et autres. Mais surtout les chewing-gums à 10 F Cfa. Aujourd’hui, pour un seul « hollywood », il faut le négocier à 20 F Cfa. Je me rappelle cette époque-là où maman, papa, féli ma grande sœur et moi, nous allions au « ciné » voir de grands films souvent à « treich » à l’entente, des fois à Saguidiba du côté de « Yop » ou aux 220 logements au cinéma Liberté. Aujourd’hui, pardonnez, faites semblant de passer devant ces lieux et vous verrez qu’il n’existe aucune salle de ce genre. C’est dommage !
Je me rappelle également si je ne me trompe pas, ces moments où l’on cherchait avec torche des fonctionnaires, des personnes dans les entreprises publiques comme privées pour aller travailler dès qu’ils obtenaient leurs diplômes. En tout cas, il y avait travail à gogo. Mais aujourd’hui là tchiéé ! Ceux qui ne travaillent pas sont plus nombreux que ceux qui travaillent même.
La côte d’Ivoire était paisible et plus sécurisée
Comment ne pas se rappeler cette belle et paisible époque où on sortait comme on voulait, à l’heure qu’on voulait, n’importe où sans être agressé par qui que ce soit. Que dis-je sans craindre l’insécurité en général. On ne connaissait d’ailleurs pas le mot « crise ou guerre ». Aujourd’hui, comment comprendre que tu empruntes un taxi que tu payes avec ton propre argent, le chauffeur t’agresse dans son véhicule et puis « ça ne va pas quelque part » ; ô mon Dieu où sommes-nous ? Suivez mon regard et vous comprendrez beaucoup de choses.
Je me rappelle « Mamie j’ai faim » aussi, la vieille chez qui on mangeait à gogo. Là-bas, attiéké 25 F Cfa et poisson 25 F Cfa seulement nous rassasiait. Quand j’y pense encore cela me fait rire. Pourtant aujourd’hui, même attiéké 150 F Cfa avec « gouassou » (ça veut dire cadeau) ne fait rien à un estomac affamé.
Je me rappelle ces soirs où maman m’envoyait chez le Mauritanien du quartier acheter un gros savon à 150 F Cfa, un bon kg de riz à 125 F Cfa et souvent une bonne quantité d’huile à 25 F. Je n’oublie pas le charbon à 50 F chez tantie Awa qui suffisait largement pour la cuisine. Aujourd’hui ? Impossible de demander le prix d’un sac de riz, de charbon, une bouteille d’huile encore moins un savon « Kabakrou ».
Je me rappelle comme si c’était hier ces dimanches où nous allions voir ma « mémé » dans un autre quartier d’Abidjan. Je m’asseyais sur les pieds de maman dans le « Wôrô-wôrô » et elle payait 30 F je dis bien 30 F Cfa pour le transport. Le bus, lui ne coûtait que 60 F. Mais où est passée cette magnifique époque ? Même pour se rendre au marché à l’autre bout de la rue aujourd’hui, le taximètre te dira avec un large sourire « ça fait 200 F ».
Je me rappelle, je me rappelle. Ah je me rappelle tellement de choses bonnes de ces époques. Aujourd’hui, tout a changé ! SVP, aidez-moi à revivre ces bons moments. Oups, j’oubliais, nous sommes en 2014 ! Mais cela ne m’empêchera pas de me remémorer ce passé. Félix Houphouët-Boigny n’a-t-il pas dit que : « Le bonheur, on l’apprécie lorsqu’on l’a perdu » ? Comme disent les Américains : I’m remember… Always !
Pigistalement_Votre…!
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