Et pourtant…c’est une vieille fille
Top départ de la saison 3 du #TBC dont je fais désormais partie. « La pression sociale : une bonne femme est une femme mariée ». Voici le thème (choisi par les lecteurs) sur lequel, il faut écrire pour ce 20 novembre. Mon regard sur ce thème à travers le personnage d’Hélène…
Hélène se regarde encore dans le miroir et décide de mettre un peu de rouge à lèvres ! Elle démarre enfin sa Range Rover qu’elle a acheté, il y a deux mois de cela. Une vraie merveille !
Les rumeurs courent dans la ville qu’elle a eu cette voiture grâce à un riche commerçant qui la courtise… Mais bon, comme elle aime le dire : « De toutes les façons, il y aura toujours des personnes pour écrire un scénario et le réaliser dans un monde imaginaire. »
Hélène, une femme moderne…
Titulaire d’un master 2 en business international, major de sa promotion dans une école américaine, Hélène est aujourd’hui conseillère en marketing dans une agence pétrolière africaine de la place.
« J’aime me faire plaisir », telle est sa phrase favorite. Pour ce faire, elle n’a pas lésiné sur les moyens avant d’acheter cette range rover. Ce soir, pour le diner, ça sera des nems ! Alors direction chez « Ti Thai ».
Avec l’embouteillage monstre qu’elle réussit à braver avant de se garer devant le restaurant, Hélène prend finalement la décision d’emporter son diner.
Le restaurant est presque vide. Elle décide donc de s’assoir. Elle s’empare du magazine féminin, posé juste sur sa table et commence à le lire, le temps que sa commande arrive.
30 minutes plus tard, voici le serveur là, devant elle, les mains chargées de son plat qui sent tout bon. « Ah, les nems de chez Ti Thai, un vrai délice ! »
Alors, lorsqu’elle décide de se lever pour gagner la sortie, à peine, quelques pas, Hélène entend deux filles assises derrière elle, lancer : « Et pourtant, c’est une vieille fille ! ». Les larmes aux yeux… elle se précipite, démarre sa voiture et rentre chez elle.
Ce que signifie le terme « vielle fille » en Afrique…
Et pourtant c’est une vieille fille… ! Avez-vous une fois entendu l’expression « vieille fille » ?
En Afrique, vieille fille veut dire une fille âgée et célibataire qui n’arrive pas à trouver un homme dans sa vie… Comme beaucoup de filles, Hélène en fait partie.
Hélène, 35 ans, célibataire, fait partie de ses femmes qui sont marginalisées par la société africaine parce que tout simplement, elles ne sont pas mariées.
En Afrique, une femme mariée est une femme à qui l’on doit un grand respect.
En Afrique, une femme mariée, c’est une bonne femme, un modèle pour tous.
En Afrique, une femme mariée, c’est la femme parfaite, celle qui sait faire de ses dix doigts quelque chose de bon.
En Afrique, une femme mariée, c’est la mère, l’épouse idéale, une vraie femme qui prend soin de son homme, de ses enfants, bref de sa famille.
A l’opposé, la femme célibataire serait synonyme de fille facile, de maitresse, de celle qui aurait raté sa vocation, sa vie. Et pourquoi pas celle qui serait maudite !
Le mariage : source d’épanouissement ?
Mais le mariage tel que conçu ci-dessus est-il toujours source de stabilité sociale, de bonheur ? Combien de femmes dites mariées sont-elles malheureuses aujourd’hui dans leur foyer ?
Les femmes mariées sont-elles toujours bonnes ? Sont-elles toujours fidèles à leurs époux ? Certaines ne maltraitent-elles pas les enfants de leurs rivales ou d’autrui ? D’autres n’ont-elles pas souvent recours aux pouvoirs mystiques pour arriver à se marier ?
Faut-il se marier pour se marier et faire croire aux autres ce qu’on n’est pas en réalité ? Faut-il se marier pour plaire à sa famille, ses amis, aux autres ?
Ah si tout le monde se posait ces questions ! Des filles comme Hélène n’auraient pas les larmes aux yeux, quand on les appelle « vieille fille« .
Un couple : c’est deux personnes, pas une société…
Et pourtant, il y a parmi ces « vielles filles » des femmes vertueuses et qui ont la main sur le cœur comme Hélène. Hélène s’occupe et se consacre aux enfants et à ces jeunes qui parfois errent dans nos rues ou se réfugient dans les orphelinats, dans les hôpitaux.
Pour Hélène, on n’a pas besoin d’être mariée pour être une bonne femme. Le mariage est tellement sacré qu’il faut réfléchir et connaître la personne que l’on doit épouser. Un couple c’est deux personnes, pas une société.
Sur ces pensées, Hélène savoura ses nems et se dit qu’elle trouvera son homme, pas l’homme idéal comme le croit certaines célibataires ! Mais un homme qui saura la respecter et l’aimer telle qu’elle est. Et peu importe, si pour l’heure, on lui colle l’étiquette de « vielle-fille… » !
PS: Vous pourrez retrouver également les articles des autres challengers du #tbc sur ce thème.
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