Benjamin Yobouet

Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire

« Loin des yeux, près du cœur ». Une expression, bien plus, une sensation, une émotion. C’est du moins l’état qui m’anime lorsqu’il s’agit de parler d’elle. Elle : c’est la Côte d’Ivoire, ma belle nation. J’y ai passé mon enfance. J’y ai passé aussi mon adolescence. Bref, j’y ai passé plus de vingt années sans jamais peut-être réaliser une chose : je suis Ivoirien et pourtant, j’ai découvert mon pays ici en France…

L'éléphant : emblème de la Côte d'Ivoire  © https://animal-kid.com/
L’éléphant : emblème de la Côte d’Ivoire © https://animal-kid.com/

Vous me diriez certainement comment cela est-il possible ? Eh bien cela fait seulement six mois que je séjourne dans le pays de François Hollande. Mais seulement voilà : j’ai compris qu’on découvre mieux son pays à l’extérieur. Il n’avait pas tort : du tout ! Cet enseignant africain lors d’une conférence tenue à l’université de Toulon. Qu’on soit de nationalité tunisienne, djiboutienne, sénégalaise ou même camerounaise, on découvre réellement son pays d’origine ailleurs. On découvre mieux sa patrie lorsqu’on désire retrouver les valeurs chères de cette patrie. Il a bien fallu survoler l’océan atlantique pour m’en rendre véritablement compte?

Alors, si vous voyez mes frères et sœurs ivoiriens d’Abidjan à Yamoussoukro en passant par Korhogo et Man ; allez leur dire que j’ai découvert notre beau pays ici. Dites-leur que j’ai découvert le pays du père fondateur Félix Houphouët-Boigny. On ne le dira jamais assez, la Côte d’Ivoire est bel et bien une terre d’hospitalité et de fraternité. Cet accueil et cette chaleur dont on fait preuve face à un étranger qui finalement ne se sent plus étranger. J’ai découvert également ce que signifie exactement le mot « solidarité» à l’africaine. Oui, ces moments où l’on partage toutes sortes de joies et de peines entre parents, amis…

Voici des images fortes de cette Côte d’Ivoire qu’il est difficile de retrouver ou de reproduire ici. C’est seulement à ce moment-là qu’on « découvre » la valeur réelle de son pays d’origine. Cela vous étonne ? Peut-être, suis-je mal placé pour vous le dire. Mais, sachez bien profiter et garder précieusement notre Côte d’Ivoire à tous. Surtout sauvegarder ces grandes valeurs ci-dessus énumérées. Soyons toujours fiers d’être africains. Soyons toujours fiers de notre pays quelles que soient les circonstances.

Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire !
Nuit de folie en Côte d’Ivoire après la victoire des Éléphants à la CAN 2015. © rti.ci

Vous saurez de quoi je parle lorsqu’un jour, oui un jour où vous sortirez ne serait-ce qu’un petit peu des frontières du pays. Vous vous dirigerez vers l’Inde, la Belgique, l’Espagne, le Canada, les Etats-Unis qui sais-je ? Ou pourquoi pas vers la France ? Alors ce jour-là, vous direz sûrement comme moi à haute voix et avec beaucoup d’émotion ceci : « Je suis en France : j’ai découvert la Côte d’Ivoire ! »

 

 


La radio comme on te l’a jamais conté

13 Février 2015, le monde célébrait la Radio. Cette journée sera officiellement célébrée les 12 et 13 Mars prochain en Côte d’Ivoire. Ce poème qui suit m’a été dédié par un ami et cadet actuellement étudiant à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication d’Abidjan. Institut dans lequel, j’ai obtenu ma Licence Professionnelle en Journalisme Option Radio. Je me permets de vous le partager…

Représentation de la radio en Afrqique. © musique.fnac.com
Représentation de la radio en Afrqique. © musique.fnac.com

Radio, voix de la jeunesse dans un monde sur une voie immonde.

Radio, repère de la jeunesse dans un monde délétère.

Radio, porte-voix des sans-voix du renvoi.

Radio, ma voix, ta voix, notre voix.

Radio, qui porte l’information aux confins  de l’urbanité.

Et même, jusqu’aux fins fonds de l’humanité.

Belle magnanimité !

Même quand s’étiolent, quelques-unes de tes voix

Par la barbarie et la méchanceté des sans loi

Tu restes luciole et suscites l’émoi

Car tu es un média de bon aloi

La radio pour la jeunesse, c’est le triptyque rôle cardinal

Informer, Éduquer, Divertir…c’est primordial

Primo,

Informer le jeune pour son développement personnel

L’alerter sur l’importance de sa tranche d’âge

Dans la construction d’un monde nouveau

L’informer pour sa culture personnelle

En vue de parfaire ses relations interpersonnelles

Cette mission, la radio l’accomplie à travers ses flashs, ses bulletins et ses grandes éditions.

Secundo,

Éduquer le jeune à l’aspiration universelle

La radio s’évertue à éduquer la jeunesse au civisme, au développement durable et à la paix

Tel est le sens à donner aux fictions, documentaires et magazines

Programmes de flux et de stocks que délectent ses auditeurs

S’inscrivant de facto, pionnière de la grande marche vers le nouvel ordre mondiale de la communication

Tertio,

Elle ne manque pas de le divertir et lui montrer comment s’y prendre

Un divertissement responsable et sérieux.

Radio de paix et d’amour, Radio aux ondes glamour.

Si vous le désirez retrouvez également la source première de ce poème ICI

 

Sir Zotun Joseph Lah, Le Cèdre Divin


Victime de l’écriture « SMS »

On peut être adepte des nouvelles technologies. On peut être scotchés au téléphone mobile. On peut être « accros » des messages entre amis.  Cela ne gêne en aucun cas. Ce n’est pas un crime . Ce sont les nouvelles mode de vie et de communication après tout. Mais quand nos « SMS » influent notre orthographe, là il y a problème…

Etre "accros" des SMS ou Textos
Etre « accros » des SMS ou Textos: une réalité

Noura ne sait plus à quel saint se vouer. Saint Texto ou Saint Orthographe ? Vers lequel faut-il se pencher désormais ? A vrai dire, elle est confuse ! Le mobile de la « star » Noura n’excède plus les 24 heures sans qu’il ne se décharge. Rassurez-vous ce n’est pas un problème de batterie. Encore moins parce qu’elle écoute intensément la musique mondaine. Les Short Messages Services (SMS) ou  les « Textos » sont la véritable cause.  Elle « send » en moyenne 200 « textos » par jour à ses amis(es) quand elle n’est pas « trop  inspirée ».  Imaginez le nombre, lorsqu’elle est de bonne pêche.

Ce n’est pas cette passion caractérisée qui dérange. Que nenni ! Mais c’est plutôt l’utilisation abusive des mots abrégés qui est catastrophique. Avec les SMS sur les mobiles  et sur les réseaux sociaux, il faut faire vite. Le temps presse. Il faut abréger rapidement pour réussir à causer avec un maximum d’amis sinon…. Certains trouvent aujourd’hui que cela est « normal ». Bon d’aucuns se disent intérieurement même que ce n’est juste que des « SMS » sans penser aux conséquences.

Noura n’arrive plus à rédiger une simple lettre, une petite dissertation en classe sans abréger les mots ou chercher l’orthographe exacte. Et ses cahiers de cours ? N’en parlons pas. Elle est atteinte du poison ou du virus : abréviation des mots.

Lorsqu’il s’agit de rédiger un rapport de stage ou un mémoire, il nous arrive souvent d’abréger des mots. Lorsqu’ il s’agit d’écrire un article ou un billet sur Mondoblog, il nous arrive d’abréger en mode SMS. Abréger les mots. Oui abréger toujours, abréger chaque fois que c’est possible et que ça nous arrange. Comme on le dit l’habitude est une seconde manière. Cela est bel bien une réalité.

Il y a certaines personnes qui vous diront qu’ils se trompent ou qu’ils s’amusent comme c’est un SMS. C’est faux. Il en est rien de tout cela. Il ignore au fond l’orthographe de tel ou tel mot. Ils mettent tout sur le compte de l’abréviation de mots par SMS.

Qui est réellement Nourra ? Noura c’est moi. Noura c’est toi. Noura c’est nous. Bref, Noura peut-être chacun de nous tous. De grâce, ne faisons pas retourner Molière dans sa tombe ou voulez-vous le tuer alors une seconde fois ?

 


A chacun « son » appel de Daoukro

L’appel de Daoukro émis par Henri Konan Bédié, dans le cadre des présidentielles de 2015, a été adopté le samedi dernier. 98% des membres du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont dit « oui » à la candidature unique d’Alassane Ouattara. Un appel non suivi par d’autres membres principalement les « quatre grands » ou frondeurs ; d’où chacun son appel…

Abidjan/Samedi 28 février 2015: 5e Congrès extraordinaire du PDCI. © Abidjan. net
Abidjan/Samedi 28 février 2015: 5e Congrès extraordinaire du PDCI. © Abidjan. net

S’il y a un nouveau vocabulaire adopté dans les débats politiques en Côte d’Ivoire et qui marche fort ces derniers mois, ce n’est  autre que « l’appel de Daoukro ». En effet, en dépit des dénonciations, des contestations, des défections, rien n’y fit. Rien, aucun de ces moyens n’a pu étouffer cet appel lancé à Daoukro et entendu à Abidjan le samedi dernier par 3787 membres réunis en Congrès. « Un plébiscite incontestable » selon le président du PDCI, qui confirme la candidature unique d’Alassane Ouattara aux prochaines présidentielles.

Pendant ce temps, comme plusieurs autres, l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, l’ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, l’ex-vice-président de l’Assemblée nationale Jérôme Kablan Brou et le député Bertin Kouadio Konan ont brillé de leur absence à ce congrès. Pour ces « quatre frondeurs », ce n’est pas un appel à suivre. Ils appellent à la démocratie et la représentation du parti aux élections de 2015.

Charles Konan Banny, Amara Essy, Jérôme Kablan Brou et  Bertin Kouadio Konan annoçant leur absence au congrès du PDCI. © Abidjan. net
Charles Konan Banny, Amara Essy, Jérôme Kablan Brou et Bertin Kouadio Konan annoçant leur absence au congrès du PDCI. © Abidjan. net

Il y a décidément deux (2) appels : l’appel de « Daoukro » et l’appel des quatre  frondeurs. Chacun va bon train dans les appels politiques en Côte d’Ivoire : à chacun son appel. Le grand parti d’Houphouet Boigny reste ainsi plus que jamais divisé même après l’adoption de l’appel de Daoukro.

Au lendemain de la crise post-électorale qu’a connu le pays en 2011, n’est-il pas judicieux d’adopter un seul appel pour l’intérêt de tous ? Oui un seul appel favorable à l’instauration de la paix et au développement du pays. Ce ne serait pas l’appel de Daoukro ni l’appel des « quatre grands »  ou des frondeurs mais plutôt l’unique et vrai appel de « Côte d’Ivoire »  si nous souhaitons atteindre l’émergence à 2020.


Cadeaux saint valentin : ça passe ou ça casse

Après avoir célébré le nouvel an, précédé d’un réveillon de noël empreint de gaieté et de magie pour les enfants, Février nous ouvre ses bras avec une autre célébration. Son nom : « Saint Valentin ». Gare à celui qui n’offrira pas un « bon » cadeau à sa Valentine le jour de la célébration du 14 février.

L’heure de l’épreuve a sonnée. Que dis-je, l’heure des preuves est arrivée. Les preuves des sentiments du cœur. Les sentiments que l’on ressent  pour son amoureux ou son amoureuse. Vous l’avez bien deviné, ce n’est autre que la « fameuse et exigeante » célébration de « La Saint Valentin ».

Plus besoin de théories !  Plus besoin des « Je t’aime ». Plus besoin des « I love you », au bout des lèvres. C’est dépassé. C’est archaïque. C’est révolu, voici ce que clament aujourd’hui haut et fort plusieurs filles ou femmes. Pour elles, il faut passer à la pratique, au concret, à l’action. Elles ne veulent plus les « belles paroles de Molière ». Elles veulent plutôt les formules mathématiques  du genre « 1+1=2 ».

Gare à l’homme qui viendra offrir une fleur, un bisou, ou une carte de vœu pendant cette période, à sa Valentine. Il paiera les frais de sa « grande maladresse ». « Je vais faire quoi avec « Je t’aime », fleur ou bisous ? », s’interrogent les « Valentines », avant d’ajouter « Ce n’est pas ça, on « mange » à  Abidjan ici ».

Les hommes ont décidémment du « gros » pain sur la planche.  « On veut des cadeaux de valeurs, palpables, qu’on peut voir, toucher, sentir… C’est ce qui prouve que ton chéri t’aime. Par exemple, une belle montre, un joli sac bien « chic », un téléphone portable « dernière génération ». C’est très important. Sincèrement fleur là, je ne peux accepter ça », réclament-elles.

Des réclamations et disputes de couples. Crédit Photo: lanigerienne.net
Des réclamations et disputes de couples. © : lanigerienne.net

Des réclamations qui poussent certains hommes ou garçons à qualifier ces femmes de « gourmandes » ou de « matérialistes ». « Actuellement, les temps sont « durs » si on se « débrouillent » pour leur offrir un petit cadeau, elles doivent accepter comme ça.

Est-ce que les femmes, elles même nous offrent des cadeaux ? Hein? C’est rare ! C’est elles toujours qui attendent et sont exigeantes. Ce n’est pas parce que ton Valentin t’a offert un petit cadeau que tu penseras qu’il ne t’aime pas : non ! ».

Certaines femmes le comprennent parfaitement : « Il y a des femmes ou filles qui exagèrent souvent. Moi j’accepte « tout », je suis « open ». Par contre d’autres, pensent le contraire « petit cadeau égale à petit sentiment ». Dans ce cas tout se « casse » c’est-à-dire la relation risque de prendre un coup. Eh oui, à cause d’un cadeau !?

On le voit la période de la « Saint Valentin » est une vraie et rude épreuve – pardon – une véritable preuve d’amour pour les hommes qui doivent (absolument) offrir des cadeaux de « valeurs » à leurs « Valentine ». Il y a deux (2) cas qui se dégagent: soit ça passe , soit ça casse.

Joyeuse fête de Saint Valentin !