Benjamin Yobouet

Can 2015: Copa, le revenant et l’inattendu

« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ». Matthieu 21, 45-46… Ce verset biblique, loin de blasphémer, s’adresse aujourd’hui à ce Monsieur, à ce professionnel, à ce gardien de but qui revient de loin.

Copa BARRY, le gardien de but des victorieux éléphants de Côte d'Ivoire
Copa BARRY, le gardien de but des victorieux éléphants de Côte d’Ivoire

Lui c’est Copa BARRY : un nom qui restera gravé dans la mémoire, dans le cœur, que dis-je dans la bouche des ivoiriens. Eh oui leur bouche… ! On l’a indexé. On l’a critiqué. On l’a même sous-estimé. Même ceux qui ne connaissent pas les dimensions d’un filet de but. Même ceux qui ne connaissent pas le prix d’un ballon rond. Même ceux qui ne connaissent pas le prix d’une paire de gants d’un gardien de but. Yakô, Ifo ( à Abidjan, cela signifie le réconfort, courage)…Tu as souffert !

Mais seulement voilà, tu as fermé leur bouche « kpô » comme de gros cadenas rouillé sur la vielle valise de leur arrière-grand-père. Toi, le revenant et l’inattendu, l’homme des cages flottantes, très humble et patient. Tu nous a donné et enseigné une grande leçon.

Mais vrai-vrai, amusement à part , Copa tu nous a fatigué un peu deh avec tes grimaces de singes là ; on dirait « Akpani » (Chauve souris) qui plane dans plateau  ( capitale administratif d’Abidjan) ! Petit ballon oh Copa va danser « Ziglibity » ( danse initié en Côte d’Ivoire par le défunt Enersto Djédjé), « Komian », « Okeninpkin » acrobaties sur acrobaties pour attraper le ballon. C’est à cause de tout ça, les ivoiriens ont eu peur là oh, ce n’est pas leur faute.

Mais ils ont eu tort, tu leur as couvert de honte. « Roucascade» n’a rien fait : respect ! Non tu es unique et génial. Comment tu fais même ? Attends, dis-moi il y a aimant dans tes gants ou bien ? Comme on le dit à Abidjan, « Il y a pas l’homme pour toi. En tout cas ta maman t’a accouché ».

Cette victoire que tu as offerte à la patrie à travers des « jeux de jambes » et ton tir au but, est une flamme qui jaillira toujours, encore toujours et toujours…Merci Copa, merci à toute l’ancienne et la nouvelle génération !
#CIVchampiondAfrique


CAN 2015 : épître aux éléphants

 

A l’aube de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 made ’in Guinée équatoriale, Dame Coupe 92 prend la parole. Elle exprime ici toute son amertume et surtout sa solitude. Confidence !

Je me nomme CAN 92. Je suis née au Sénégal. C’est le nom de la maternité (pays) qui m’a vu naître. D’aucuns disent que je ne suis plus à présenter. Oui c’est vrai ! Car, je suis la vedette, l’unique enfant de ma mère. Je me rappelle encore comme si c’était hier. Hier, où j’ai offert beaucoup de joies et d’émotions aux ivoiriens, au soir du Dimanche 09 Février 1992. Ma mère : la Côte d’Ivoire était si fière de moi. Mais aujourd’hui, j’ai le cœur qui me ronge énormément. Raison pour laquelle, je vous écris.

CAN 2015 Guinée Equatoriale. Crédit: actusports.fr
CAN 2015 Guinée Equatoriale. Crédit: actusports.fr

Je viens d’une famille complexe et grande. Malheureusement, mes sœurs et moi (les Coupes) n’avons pas eu la chance de vivre et de rester ensemble. Tout simplement, parce que mon Père est un polygame avéré. Je ne sais pas s’il est nécessaire de mentionner son nom ici. Bon, ce n’est pas grave après tout, c’est mon Père. Il s’appelle : LA CAF (Confédération Africaine de Football).

Comme je le disais, nous sommes plusieurs enfants. On doit être 29 enfants maintenant si je ne me trompe pas. Notre aînée se nomme CAN 1957 et la benjamine est CAN 2013. Elle vit actuellement au Nigéria. En fait, notre Nom à tous c’est CAN, c’est seulement les prénoms (les années) qui diffèrent. L’an dernier, j’avais cru dur comme fer que j’allais avoir une petite sœur en ma compagnie. Mais hélas, rien ! J’ai pleuré pendant des jours et des nuits. Regardez comme je suis triste. J’ai même perdu du poids. Tout simplement, parce que, je suis toute seule depuis plus de 23 ans. Pendant que mes sœurs qui vivent chez leur mère Egypte, Cameroun, Ghana… sont nombreuses et heureuses. Moi, je prends de l’âge d’année en année. Je ne veux donc pas mourir dans la solitude. Ça non ! Jamais.

A ce propos, j’ai entendu dire que ce sont les éléphants qui sont les « sages-hommes » de ma mère, la Côte d’Ivoire. Ils l’aident chaque deux an à donner vie. Mais que se passe-t-il pour qu’après plus de 20 ans, pas de nouvelle naissance ? Eh bien, si vous les voyez dites-leur de ma part que je compte énormément sur eux. Qu’ils fassent TOUT pour me donner une petite sœur. Ma mère, la Côte d’Ivoire est-elle devenue stérile ou a-t-elle divorcé définitivement d’avec mon Père la CAF ? Non je ne crois pas ! Alors, chers éléphants faites « quelque chose », je vous en prie ! Aidez ma mère. Elle ne mérite pas cela.

Éléphants-CI Entrainement. Crédit: imatin.net
Éléphants-CI Entrainement. Crédit: imatin.net

Jai appris tout récemment que mon Père Monsieur la CAF (Coureur de jupon n°1) enceintera encore une femme à partir du 17 Janvier 2015 malgré le virus Ebola qui sévit. C’est son travail oh ! Et que cette femme accouchera le 08 Février prochain en Guinée équatoriale. Pour cela, 16 mères de l’Afrique seront en compétition. J’espère de tout mon cœur que ce sera ma mère la Côte d’Ivoire qui l’emportera. C’est mon vœu le plus chère. De grâce, Yaya Touré, Copa, Gervihno, Max Gradel, Sakomon Kalou, Hervé Renard …et tous les autres « sages hommes » faites-moi plaisir. Il parait que vous êtes les plus forts, vous la « nouvelle-vieille » génération.

Alors, rendez-moi ce service. Et c’est toute la Côte d’Ivoire qui vous sera RECONNAISSANTE. Bonne chance à vous !

Votre confidente CAN 92.


Sept réalités qui rendent les benguistes chocos

Dans la plupart des capitales africaines et particulièrement à Abidjan, est benguiste celui ou celle qui séjourne ou vit en Europe.  A l’opposé, l’on colle l’étiquette « choco »  à tous ceux qui sont chics, distingués et appréciés de tous. En clair : on peut être à la fois benguiste et choco. Seulement, on peut être choco sans même être forcément l’être. Voici pourquoi, certains rêvent de fouler le sol européen. Pour eux, les deux termes vont ensemble. Pourquoi la plupart des Africains une fois arrivés en Europe deviennent-ils chocos ? Beaucoup se posent la question. A la vérité, si certains benguistes forcent et le font exagérément, d’autres par contre sont obligés de le faire parce que confrontés à sept principales réalités.

Aéroport Felix Houphouet Boigny - Abidjan (source: panoramio.com)
Aéroport Félix Houphouët-Boigny – Abidjan (source: panoramio.com)

1- Le langage ou l’accent des benguistes

C’est la première des réalités qui s’impose à presque tous les benguistes. Lorsque tu arrives avec ton accent africain , tu as peu de chance d’être compris tout de suite. Alors là, tu es obligé de bien articuler les mots. On a l’impression que tu grasseyes comme on le dit dans notre jargon tu « chôcor ». Pour que tout le monde te comprenne exactement. Du coup, tu deviens choco ou stylé (e). Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

La notion de temps chez les benguistes

Eh oui le temps, le temps ici est très important, je dirai même précieux. Comme le disent les Américains « time is money ». Ici, tout est calculé, programmé, planifié. Tu ne peux pas te lever matin de bonne heure pour aller voir un médecin ou t’inscrire à l’école. Très cher (e) benguiste. l faut prendre rendez-vous d’abord. Du coup, tu deviens hyper organisé (e) donc choco parce que le plus souvent. l te faudra un agenda ou un carnet dans lequel tout est ordonné. Même pour aller rendre visite à un (e)ami (e) ou se faire coiffer, il faut impérativement tout prévoir. Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

3 – Le style vestimentaire des benguistes

C’est arrivé ici que j’ai vraiment réalisé que les écharpes au cou ne sont pas qu’un simple objet de décoration comme on le voit en Afrique. Le climat de l’Europe oblige à adopter un certain style vestimentaire qui ne dit pas son nom. Un style classe pour les uns, chic et séduisant pour les autres. Bonnet sur la tête, écharpe au cou, jeans ou collant brillant, paire de basket ou hauts talons, gants dans les mains,,. Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

4- L’alimentation et l’eau minérale

En voilà une réalité des plus réalistes à bengue (se dit en nouchi ivoirien en Europe). Une fois que tu embarques dans un avion, dis-toi en même temps ceci. Au revoir les plats africains (attiéké, dôklou, placali,kabato… bonjour les plats européens. Tu veux ou tu ne veux pas, tu mangeras forcément hamburger, pizza, kebab, couscous, spaghettis avec sauce bolo. Seuls les initiés comprendront réellement. Tu vas faire comment ? C’est le poulet qui est la viande la moins chère. La viande de poulet que tu mangeais rarement chez toi surtout pendant les fêtes. Tu mangeras cela tous les jours jusqu’à ce que cela te dégoûte. Ce n’est pas tout ! En France, l’eau du robinet n’est pas du tout conseillée parce qu’elle contient du calcaire. Il faut boire régulièrement de l’eau minérale. Avec tout ça, comment ne vas-tu pas devenir choco ? Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

5- L’hygiène corporelle

Tu trouveras peu de personnes, je dirai même pratiquement personne qui se lave avec un savon dur comme en Afrique. Ici, c’est le gel de douche qu’on prend pour se laver, adoucir et protéger la peau sous l’eau chaude au quotidien. Ah oui ! Non, ce n’est pas fini. A cause du climat, que tu sois garçon ou femme, tu es obligé (e) de te pommader pour ne pas que ta peau ne soit blanche. Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

6- La technologie et les infrastructures

Ici, environ 9 sur 10 jeunes ont un iPhone au moins ou une tablette sur eux partout et en tout temps. Tout le monde à partir de 18 ans au moins a un compte. Tout se passe sur Internet, tout se passe en ligne, tout se passe à travers les cartes bancaires. Pour manger ou faire des achats par exemple : carte bancaire. Pour voyager : même procédé. Point n’est besoin de parler des infrastructures ici , tout le monde sait qu’ici c’est hyper développé et différent de chez nous. Du coup on devient « choco », car on utilise et on bénéficie de tout cela. Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

7- Le coût de la vie pour les benguistes

Le coût de la vie ? Eh oui, c’est le dernier point et le clou même des réalités des benguistes. C’est clair, une fois arrivé, on n’est plus chez nous au pays où pour aller d’une commune à une autre on payait 100 ou 200 Fcfa. Non c’est fini ça ! Ici, tout est en euro ; pratiquement tous les achats commenceront au moins par 655 Fcfa.  Petit exemple : une petite baguette à la boulangerie te coûtera au plus 1 euro, ta coiffure coûtera au minimum 5 300 Fcfa seulement pour les hommes. Un petit conseil, tu ne trouveras pas un studio ou une colocation moins 350 milles Fcfa. Du coup, le loyer d’un benguiste peut être égal ou supérieure même au salaire d’un fonctionnaire au pays. On appelle ça être benguiste – choco . Mais si jamais tu reviens au pays, tes proches ou tes amis te diront « il ou elle a percé (e) (réussi-e). Il ou elle veut dire quoi même « ?

sept réalités des benguistes
Aéroport Charles de Gaulle – Paris (source: crossroads2012.org)

En définitive, on retiendra qu’il faut tenir compte pour ne pas blâmer ces benguistes du revers de la main quand ils reviendront un jour !


Roucascades : ces danses ivoiriennes qui font de plus en plus peur !

A Abidjan et partout en Côte d’Ivoire, inutile aujourd’hui d’esquisser quelques légers pas de danse pour impressionner quiconque. Que nenni ! Il faut plutôt sauter, descendre, tomber, retomber, trembler, transpirer, se coucher, se relever et pourquoi pas se secouer, se trémousser…

Bref, il faut exécuter des acrobaties de toutes sortes comme si l’on était électrocuté par toute l’intensité de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE). Quelle est cette manière de danser, quelle est cette manière d’exprimer sa joie en dépensant autant d’énergie physique ?

Démonstration d'un danseur de l'Artiste ivoirien DJ Arafat
Prestation d’un danseur de l’Artiste ivoirien DJ Arafat

On vous répondra tout simplement que c’est la mode. On vous dira même que cette tendance-là se nomme : « Roucascades ». On n’y peut rien, c’est comme ça depuis l’avènement et le développement de la musique Coupé–Décalé. 12 500 volts, Aigle de pigeon, Nongon, Zoropôtô, Okenpkin, Tchoucou tchoucou, Gbinchin Pintin, Trapaty Lomber…, voici entre autres des noms de danses qui ont fait gémir et continuent d’éblouir plus d’un en Côte d’Ivoire.

Les DJ ivoiriens et leurs danseurs nous donnent de jour en jour le tournis. Lorsque je regarde un clip ou une chorégraphie à la télévision, je chope le vertige. Lorsque je tombe sur un spectacle ou un concert de ces artistes du Coupé- Décalé : les céphalées me guettent. Lorsque je vois des jeunes et surtout des gamins imiter ces danses dans la rue, je ne peux qu’être inquiet, en vérité, j’ai grand peur.

Des jeunes s'adonnent avec joie aux roucascasdes
Des jeunes s’adonnant avec joie aux « Roucascasdes »

Eh oui, le pis dans tout ça, c’est que les enfants ont épousé cette nouvelle tendance. Il suffit de suivre l’émission Wozo Vacances sur la chaîne nationale où ils exécutent et font des acrobaties spectaculaires. Ces modes de danses ne vont pas sans conséquence : soit on se blesse carrément, soit on se casse facilement un membre ou une partie de son corps, peu importe qu’on soit grand ou petit et patati et patata.

Est-ce là l’objectif d’une danse ou le  but de cette tendance ? Passer de la joie à la tristesse ? Je pense sincèrement que non ! Il est temps de tirer la sonnette d’alarme sur certaines attitudes juvéniles qui s’avèrent parfois dangereuses. Il y va de la santé, mais aussi, et surtout la vie de tous. Lorsque nous danserons pendant ces fêtes, n’oublions pas de faire attention. De grâce, ne vous cassez pas les jambes ni le crâne.

Je vous laisse en compagnie d’une démonstration vidéo version danses Roucascades ivoiriennes, cliquez ici.

Vous avez dit « Rouscacades » ? Joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et tous !

 


3ème pont ivoirien : une fierté n’en faites pas un marché SVP

Les ivoiriens se rappelleront longtemps encore une date mémorable : 16 décembre 2014. La Côte d’Ivoire célébrait aux yeux du monde entier l’inauguration de son 3ème pont en grande pompe. Après le pont Felix Houphouët Boigny et celui du Général de Gaulle,  voici le pont Henri Konan Bédié qui vient comme une bouffée d’oxygène face au problème crucial d’embouteillage à Abidjan. Certes, on le sait tous, ce pont ne résoudra pas totalement ce problème telle une baguette magique. Mais il contribuera sûrement à réduire des bouchons existants en desservant les deux communes de Cocody et de Marcory (deux communes d’Abidjan).

L'ouverture du pont HKB (Ph: Lionel Atindehou)
L’ouverture du pont HKB  le 16-12-2014 (Ph: Lionel Atindehou)

Combien d’années se sont écoulées ? Combien de promesses ont été faites ? Combien de mandats se sont succédés sans aucun pilier aussi minime soit-il ne sorte de terre?  On peut le dire sans aucune obédience politique, ce 3ème pont est une fierté pour notre pays qui se veut un pays émergeant à l’horizon 2020. Tiens vous avez dit « émergence » ? D’accord mais pour qu’un pays soit émergeant, il faut que les mentalités de ses habitants changent et émergent aussi. Les deux vont de pairs n’est-ce pas? Ni l’un sans l’autre.

En effet, 24 heures seulement après l’inauguration du nouveau pont, une vendeuse ambulante s’y est installée pour mener à bien son commerce. 48 heures après, en plus du pain sucré, elle propose déjà du lait et des gâteaux fourrés dans une brouette et non plus sur un tabouret. Imaginez la suite dans 72 heures,  dans 15 jours, dans 1 mois,  dans 12 mois… bref, ça deviendra sans aucun doute un véritable marché. Que Dieu nous en garde !

Vue du nouveau 3e Pont HKB  (Ph: Serge Doh)
Vue du nouveau Pont HKB où se tient déjà une vendeuse (Ph: Serge Doh)

Comme si cela ne suffisait pas, des piétons ont même décidé de défier les véhicules en empruntant la voirie principale. Attendez qu’est-ce qui se passe ? N’y a-t-il pas de forces de sécurité pour l’ordre et la discipline ? Que font-ils ? Les autorités ont-elles prévues des mesures ? Aucune idée ; peut-être attendrons-nous tous que le marché de l’émergence soit créé avant de réagir…

Des piétons sur la voie réservé aux véhicules (Ph: Lionel Atindehou)
Des piétons sur la voie réservé aux véhicules (Ph: Lionel Atindehou)

De grâce, ouvrons nos yeux pour sauvegarder ce joyau tant attendu et utile pour le bien de tous. Notre 3ème  pont, une fierté n’en faites pas un marché s’il vous plaît !