Benjamin Yobouet

Les plages africaines crient leur ras-le-bol: le cas de Bassam

Moi Bassam première capitale de la Côte d’Ivoire.

Moi Bassam, ville touristique ivoirienne.

Moi Bassam patrimoine culturel de l’UNESCO. Qu’ai-je fais pour mériter un tel sort ?

Aujourd’hui, regardez et voyez. Mes belles et rayonnantes plages qui font ma fierté perdent de jour en jour leur aura. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles reçoivent quotidiennement la visite  des ordures de tous genres. Pis, des déchets humains accompagnés toujours de cortège « fanfaristes » de mouches.

Une surface de la plage sale de Bassam
Une surface de la plage sale de  Bassam (Ville du Sud – Côte d’Ivoire). Crédit: Google images

Là-bas, au bord de la mer, hommes, femmes et enfants n’ont plus de respect pour ma personne.

Là-bas au bord de la mer, on ne se fait plus prier, on organise tous les jours des défilés au su et au vu de tous; pour dit-on aller se soulager naturellement.

Là-bas au bord de la mer vagues et mer crient au secours.

Au secours parce que comment comprendre un tel acte?  Il existe plus de toilettes pour les maisons environnantes? Est-ce la pauvreté ou la mauvaise foi? Je ne sais pas !

Au secours, parce que le nombre de mes visiteurs diminue de plus en plus.

Au secours, parce si rien n’est fait, je risque d’être sacré championne de l’insalubrité face à toutes mes concurrentes . Oh que Dieu m’en garde d’ailleurs je touche du bois !

Alors, je compte sur vous. Oui, vous qui me lisez et vous aussi habitants et amoureux de notre belle cité des N’zima. Oui, cela me tient à cœur. En tout cas, moi Bassam je veux être toujours leader des villes touristiques de Côte d’Ivoire. Cela ne serait être possible sans votre aide…!


CAN 2015 : la nouvelle victime du virus Ebola ?

Il est vraiment fort cet Ebola. Il n’a pas encore dit son dernier mot.

Un « petit » virus qui affole tout le monde.

Un « petit » virus qui fait grand bruit.

Un « petit » virus qui sème la zizanie partout. A la vérité, Ebola est petit mais dangereux.

EBOLA-VIRUS
Le petit « Ebola » en microscopie. Crédit: Google images

Après avoir présenté 13 567 cas et endeuillé plus de 5000 personnes à ce jour (selon l’OMS), principalement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, voici qu’Ebola s’attaque au football africain.

Prévu du 17 janvier au 8 février 2014 au Maroc, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 cherche encore ses repères. La cause : toujours l’épidémie fièvre Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest.

Hier, alors que le Maroc réitérait le report de la CAN 2015 sur son sol, la Confédération Africaine de Football (CAF) quant à elle, maintenait sa tenue. Pour elle, pas question de report. La Coupe d’Afrique des Nations 2015 aura bel et bien lieu. Mais où ? Telle est la grande et épineuse question.

Quand on sait qu’aucun pays sollicité ne veut prendre ce risque. Ni l’Algérie, ni le Ghana, ni même l’Afrique du sud encore moins le Maroc ne veut accueillir cette CAN 2015 aux dates indiquées. Au risque de choper le virus !  L’on assiste alors à un véritable bras de fer.

Coupe d'Afrique des Nations (CAN)
Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Crédit: Google images

Une situation qui suscite maintes interrogations : La CAN 2015 a-t-elle chopée le virus Ebola ? Est-elle infectée au point où tout le monde la fuit ? Pourquoi tous les pays refusent-ils de l’abriter sur son sol ? N’ont-ils pas confiance à nos médecins et chercheurs? Ne sont-ils pas rassurer sur tous les moyens de sécurité qui seront mis en place ?

Il n’y a aucun doute la CAN 2015 est la nouvelle victime d’Ebola. Pour certains,  il faut l’isoler et la soigner pour qu’elle se tienne. Pas besoin de précipitations qui mèneraient à l’abattoir.

Mais faut-il attendre l’éradication totale la fièvre Ébola d’abord ? Non ! Nous répondent d’autres comme Issa Hayatou : « Je suis président-fondateur de la CAF depuis 1987 sans révision constitutionnelle. Ce n’est pas un petit virus qui va me faire peur !« .

Combien sont-ils, ceux qui partagent cette même foi selon laquelle : le virus Ebola n’est pas invincible même dans le football africain?

Messieurs et mesdames les grands chercheurs, les médecins et les spécialistes, cette question nous concerne tous !


Afrique : l’environnement t’attend à son chevet…

Afrique, berceau de l’humanité. Afrique, dépotoir de l’humanité. S’il y a une chose qui intéresse moins l’Afrique aujourd’hui, c’est bien l’environnement.Les africains auront beau s’intéresser à tout, ils négligeront les problèmes environnementaux.

Ont-ils fini de semer ou de cultiver la violence, la dictature ( comme ça été le cas au Burkina récemment), la corruption, la paresse, le népotisme… Non, nos chers africains n’ont pas fini de jouir ou de nous surprendre. Que serait ce continent sans les verbes : manger, boire, danser, s’amuser et j’en passe.

D’aucuns vous parleront certainement – et sans gêne aucune – de sous-développement. Oui, quand il s’agit des problèmes environnementaux, l’Afrique est toujours sous-développée. Quelle ironie !

Mais si tel est le cas: est-ce parce que nous sommes pauvres que nous devons tout accepter ?

Accepter de respirer à longueur de journée l’air pollué dans nos quartiers et villes ?

Accepter de vivre dans une hygiène exécrable ?

Accepter de fermer les yeux sur de monstrueuses poubelles qui jonchent nos rues et nos caniveaux éventrés.

Des déchets ou ordures ménagères
Des déchets ou ordures ménagères. Crédit: Google images 

BOTI Bi – 7ans – CE1, exténué par toutes ces images demande à son père : « Papa et les maires que font-ils ? » Son père d’air triste  lui répond : « Mon fils, les maires et les autorités, c’est fait pour les bureaux climatisés. Mais ce qu’ils oublient, c’est que même assis dans leurs bureaux confortables, le climatiseur absorbe toutes les odeurs du dehors pour les renvoyer à leurs grosses narines… »

L’environnement, il faut le dire, nos autorités n’en ont cure. Car aucun programme sérieux n’est accordé au chapitre environnement. Diantre ! Pourtant, ce sont ces mêmes dirigeants, qui cravate au cou, qui serré en costume trois-pièces admirent les pays européens lors de leurs visites « de travail » selon eux.

Si la France, si l’Italie, si les Etats-Unis attisent toutes les convoitises, c’est tout simplement parce que leurs dirigeants font de l’environnement une priorité. Continuons donc de festoyer pendant que le réchauffement climatique avance, avance et avance.

Chers africains que Jouissance et Honte vous accompagnent !


Autorités: yako à vous !

Yakô : expression en Nouchi, utilisée en Côte d’Ivoire pour exprimer sa compassion. C’est indiscutable, la table de décisions dans un pays appartiendra toujours aux autorités. Parce qu’élues ou nommées, elles doivent travailler pour le bien-être des citoyens que nous sommes. Le peuple confie ainsi son destin entre les mains des autorités à qui, il exige des actions concrètes et équitables.

Certes, elles sont  responsables du quotidien des citoyens que nous sommes. Mais que constatons-nous de plus en plus ? Il faut le dire, certains citoyens,  « exagèrent » sérieusement ! Pourquoi et comment ? Eh bien, voyons ensemble de plus près.

Des membres du gouvernement ivoirien
Des membres du gouvernement ivoirien. Crédit Photo: Abidjan.net

L’ampoule de leur chambre est abîmée. Ils vous diront : « Que les autorités trouvent une solution« . La douche, la cour ou même la devanture de leur maison est loin d’être propre. Ils crieront haut et fort : « Que les autorités travaillent pour la salubrité ».

Leurs enfants n’étudient pratiquement plus. Il préfèrent pratiquer la débauche sous toutes ses formes. Ils vous sortiront le même refrain : « Que les autorités mettent l’accent sur l’éducation des jeunes ». Lorsqu’il y a des grèves ou autres manifestations, ce sont les premiers à casser et à incendier bus et véhicules.

Et après,  ce sont les même qui se plaindront en ces termes : « Que les autorités pensent sérieusement au problème du transport, il y a même pas de bus. Que les autorités fassent ceci… Que les Autorités fassent cela… Et patati et patata.

Comme s’il existait seulement cette expression. Comme s’il suffisait de la répéter à longueur de journée. Comme si l’on devait se contenter d’invoquer le nom « Tout Puissant » des autorités pour résoudre nos problèmes telle une baguette magique.

Pensez-vous que c’est facile de diriger un pays, un ministère, une région, une commune…? Imaginez-vous  à leurs places, juste une minute. Pas plus !

– Nos arriérés de loyer concernent-il les autorités? Je ne sais pas ! Devront nous attendre les autorités pour nettoyer nos maisons et nos quartiers ? Peut-être ! Les autorités  n’on-t-elles pas suffisamment de préoccupations comme cela ? À savoir le crucial problème de chômage, la cherté de la vie, la sécurité etc.

Loin d’être l’avocat des autorités, chers tous et toutes, aidons nos autorités quelles que soient leur manière de diriger à travers des initiatives personnelles ou collectives.

Toutefois, il existe plusieurs autorités qui malheureusement n’exercent pas leurs fonctions comme il se doit. A ces autorités-là, je dis: « Revoyez vos copies chers Messieurs et Mesdames ». Pour l’heure, on peut le redire, encore et encore : autorités Yako à vous !


Sorcellerie à l’africaine: quelle utilité?

Sorcellerie par-ci, sorcellerie par là. Un thème qui court sur toutes les lèvres. Certains y croient d’autres non ! Dans  tous les cas, cela importe peu. Car sorcellerie ou pas, nous sommes tous appelés à mourir.

Mais le véritable problème réside dans les enjeux que représente cette dernière. Certes, elle existe mais pour répondre à quel objectif ? Tuer, envoûter, détruire, nuire.. à autrui. C’est tout ? C’est vraiment malheureux et pathétique !

Pratique de la sorcellerie ( Vaudou)
Pratique de la sorcellerie ( Vaudou)

Toutefois, il faut le dire elle  n’est pas l’apanage de l’africain. Pendant qu’on l’appelle « sorcellerie » ici, à l’occident et ailleurs, c’est la « magie ». Mais quelle est la différence entre les deux ? Est-elle relative à un environnement ou un continent donné ? Que dalle !

La sorcellerie à l’européenne, quelque choses de positif

Pourtant, la magie – enfin – la sorcellerie chez les blancs si vous préférez, consiste à réaliser des merveilles agréables pour autrui. N’est-ce pas beau cela ? Voulez-vous des exemples ? Eh bien, ils sont légions : l’avion, la télévision, le téléphone, l’internet, bref pour ne citer que ceux-là, en terme d’inventions les plus prisées dont bénéficient d’ailleurs les africains.

Un avion, elle invention des occidentaux
Un avion, l’une des belles inventions des occidentaux

A qui profite la sorcellerie à l’africaine ?

Et nous, que faisons- nous de « notre » sorcellerie tant adulée par nos chers vieux africains ? Messieurs et mesdames les grands sorciers, sans oublier vous enfants ou apprenti sorciers également. Il est grand temps que vous usiez de votre pouvoir pour amorcer le développement de « votre et de notre » continent. C’est seulement à ce prix que l’on pourra apprécier l’utilité et la valeur de la sorcellerie à l’africaine. Dans le cas contraire épargnez nous de votre médiocrité et de votre méchanceté. Que ceux qui ont des oreilles entendent !